Intro
J’ai rencontré Grégoire lors du Salon des Brasseurs de Dourges et ayant beaucoup apprécié sa Black IPA j’ai décidé de lui poser mes questions quelques semaines plus tard.
Salut Grégoire, peux-tu me parler de ton parcours et de l’histoire de la brasserie ?
Grégoire : Salut Matteo ! J’ai eu la chance de vivre trois ans au Canada du côté de Sherbrooke (Québec) et c’est là-bas que j’ai découvert le brassage amateur, qui m’a beaucoup plu.
En rentrant en France, j’ai voulu continuer à brasser et j’ai impliqué mon cousin, puis mon beau-frère et un pote du lycée. On a commencé, comme beaucoup, avec des 20 litres dans un garage et puis on a voulu se lancer mais on avait peur des implications financières de la création d’une entreprise.
On a fait le choix de créer une association, pour continuer à se perfectionner, faire des tests et des brassins collectifs. On a fait ça pendant deux ans et on a décidé de fonder la société en janvier 2023.
Jusqu’à présent vous avez fait le choix de brasser en nomade, c’est bien ça ?
G : Tout à fait. On a brassé nos bières dans la brasserie de l’Abbaye de Clairmarais, à deux minutes de St. Omer, chez Trois Clochers et aussi à la brasserie de la Peene Becque, à Sainte-Marie-Cappel.
Pourquoi ce choix ?
Plusieurs raisons :
- On voulait découvrir comment ça fonctionnait, ouvrir les canaux de vente
- Tester des recettes un peu plus expérimentales (comme la Black IPA) sur des petits volumes
- Et aussi voir différents matériels de brassage : pour comprendre ce qui pouvait nous convenir par rapport aux investissements qu’on peut faire.
La prochaine étape sera d’ici fin d’année et surtout début d’année prochaine, je pense, d’acheter (enfin) notre matériel.
Comment faites-vous pour vous faire connaitre ?
G : Petit à petit on arrive à se faire connaître en étant présents sur les marchés, sur les salons de la bière, comme à Dourges et à Douvrin (Mars 2024). Je démarche aussi des magasins, des cavistes, des restaurants, etc.
C’est toi qui les appelles personnellement ? Comment ça se passe ?
Oui, c’est moi qui démarche, j’appelle, je leur propose des échantillons. Habituellement, ça répond, ça fonctionne. Parfois, je n’ai pas de nouvelles. Par exemple, on a un client qu’on n’arrivait pas à avoir l’année dernière et puis cette année, c’est lui qui nous a relancés pour vendre nos produits. C’est le jeu, il faut être patients !
Selon toi, que recherchent les cavistes aujourd’hui ?
G : Je pense que ça dépend beaucoup d’où il est. Un caviste à Lille n’aura pas les mêmes attentes qu’un caviste à Saint-Omer. On sait que – à St.Omer – ça sera compliqué de vendre une bière Poire & verveine. Mais ça ne veut pas dire qu’il ne faut rien tenter. On a sorti une black IPA qui fonctionne bien !
Il faut trouver un juste équilibre entre les attentes du client local et un minimum de nouveauté, d’innovation.
« En tant que consommateur, j’aime beaucoup consommer local. Quand je suis en vacances je vais toujours chercher la micro-brasserie du coin. Si une bière peut raconter quelque chose de son histoire par son étiquette, je trouve ça super cool. »
Grégoire – Brasserie Les Fils d’Omer
Comment avez-vous choisi le look de votre étiquette ?
G : Dès le début, on avait eu envie de représenter la ville de St.Omer, pour nous c’était une évidence de mettre nos origines en avant.
J’ai vu une publicité pour la Coupole – c’est un monument dans l’Audomarois – faite par une graphiste, et j’ai beaucoup aimé son style graphique.
Donc je l’ai contactée, c’est une graphiste de la région (Chloé Beaucé) et on travaille avec elle à présent, c’était sa première fois dans la création d’une étiquette de bière mais elle nous a dit qu’elle rêvait de pouvoir travailler sur ce type de projet.
Ces derniers temps sur les salons beaucoup de gens m’ont dit que notre étiquette était belle. Ils trouvent que ça sort du lot, ça change de ce qu’ils ont l’habitude de voir. On nous remarque grâce à ça aussi !
Mon coup de cœur :
la black IPA
Si il y a bien une variété de bière que vous ne risquez pas de souvent trouver à St. Omer, il s’agit bien de la Black IPA. Grégoire m’a proposé de découvrir « Omer noire » lors de notre rencontre au salon des brasseurs de Dourges et c’était une vrai bonne surprise. En revanche elle ne pourra pas plaire à tout le monde, car c’est un style très particulier.
Au nez on se retrouve tout de suite face aux herbes et aux notes de café, tandis qu’en bouche on a encore une autre expérience. Je ne vous en dit pas plus car je ne suis pas un grand zythologue, mais pour vous la faire courte : c’est puissant, c’est étonnant et on a beaucoup aimé !
IBU : 47 | ALC : 5.5% vol | 33/75 CL | Site web
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62570 Helfaut